L’asso EPE
Sensibiliser, c’est questionner. Qui sont les femmes, filles et mères qui fuient l’excision ? Comment mènent-elles le combat de l’exil ? À quoi ressemble le quotidien d’une demandeuse d’asile ? Afin d’apporter des réponses à ces questions, Excision, parlons-en ! a créé et présenté pour la première fois en avril 2016 à la mairie du 19e arrondissement de Paris, le photoreportage « Fuir l’excision : parcours de femmes réfugiées ».
Sous l’objectif d’Anaïs Pachabézian, trois femmes racontent leur parcours, leurs souffrances, leurs victoires. Conçu comme un hommage au courage de ces combattantes, cette exposition itinérante sensibilise le visiteur aux problématiques de l’asile et l’excision.
Toute organisation désireuse de mettre les projecteurs sur ces thématiques peut aujourd’hui accueillir le photoreportage dans ses locaux.
Poids de la tradition, choc post-traumatique, douleur physique, peur pour ses filles : la pratique complexe de l’excision ne peut réellement se comprendre qu’au travers des témoignages des femmes qui en ont fait l’expérience.
Nombre d’entre elles éprouvent au quotidien ses incidences physiques et psychologiques. Face à la pression sociale et à l’autorité de la coutume, celles qui choisissent de se soustraire à la pratique ou de protéger l’intégrité physique de leurs filles n’ont parfois qu’une option : l’exil.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), les mutilations sexuelles féminines (MSF) sont considérées comme une forme de persécution puisqu’elles impliquent la violation de plusieurs droits humains : droit à la vie, liberté de choix, droit à l’intégrité physique, droit à la santé.
La France est le premier pays d’asile pour les femmes victimes de MSF (Trop de Souffrance, HCR, 2013). Entre 2008 et 2011, plus de 20% des demandeuses d’asile en France étaient originaires de pays où se pratique l’excision.
Afin d’éveiller les consciences sur les liens méconnus entre l’excision et l’asile, excision, parlons-en ! a présenté pour la première fois en 2016 le photoreportage « Fuir l’excision : parcours de femmes réfugiées ». Combinaison de textes informatifs, de récits et d’images, cette exposition salue le courageux combat de ces femmes en retraçant le parcours de trois d’entre elles.
Doussou et Hawa ont fui la Guinée, Marie la Côte d’Ivoire. Toutes ont été excisées dans leur enfance. Lorsque vient le tour de leur fille, elles s’y opposent farouchement et s’enfuient de leur communauté. Commence alors un long combat durant lequel elles tentent d’obtenir le statut de réfugié et de construire une nouvelle vie loin de leur terre natale. Leurs luttes quotidiennes contre les obstacles juridiques et psychologiques de l’asile sont illustrées par les quinze clichés d’Anaïs Pachabézian.
En des termes forts, mais justes, les témoignages accompagnant chaque photo éclairent le lecteur tant sur la pratique de l’excision que sur les procédures de demande d’asile et les conditions de vie des demandeurs. Passage par la rue, solitude, traumatisme psychologique compliquant les formalités juridiques ou mal du pays sont autant d’épreuves communes aux trois figures de l’exposition qui illustrent la souffrance de l’asile. Un même espoir habite pourtant ces combattantes, déterminées à faire entendre leurs voix et à se reconstruire.
Anaïs Pachabézian a construit depuis plus de dix ans un travail « parcours de vie » où se mêlent histoires individuelles et collectives. La migration et l’exil sont au cœur de ses projets (A Monéa, ils comptent sur moi, En transit). Elle réalise des commandes pour la presse française et pour les services de communication d’ONG françaises et internationales.
Initialement exposé à la mairie du 19e arrondissement de Paris, le photoreportage a voyagé dans toute la France, du festival Cinéma et Migration de Saint-Lô aux locaux de l’Agence Française de Développement à Paris. Il est aujourd’hui mis à disposition de toute organisation publique ou privée souhaitant rendre hommage à ces femmes et sensibiliser son public aux thématiques de l’excision et/ou de l’asile (voir conditions ci-dessous).
Le photoreportage peut être loué en France pour 2 semaines pour un tarif de 250 euros (hors frais d’envoi et de retour). L’exposition se compose de :
Les photographies sont de l’impression directe sur un support dibond laqué blanc de 2 mm d’épaisseur, un support solide, rigide et stable.
Accrochage (en intérieur uniquement) : fixations collées au support (1 ou 2 selon le format), prêt à accrocher, crochets fournis. Possibilité d’accrocher sur des grilles, sur des clous au mur. Si vous avez un doute sur l’accrochage, ne pas hésiter à nous contacter. Un plan de montage est fourni avec l’exposition ainsi que des gants pour manipuler les tirages.
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