Les mutilations sexuelles féminines
Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées en Guinée est :
Presque la totalité de la population féminine est excisée en Guinée.
La majorité des mutilations sexuelles sont pratiquées par des exciseuses traditionnelles sur des jeunes filles entre 5 et 9 ans. La pratique tend à se médicaliser puisque 35 % des MSF sont pratiquées par le personnel de santé.
41 % des MSF sont pratiquées dans les milieux ruraux, et 35 % dans les milieux urbains.
L’excision touche en majorité la communauté musulmane (97 %), et les personnes sans religion (85 %).
65 % des femmes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre, et 60 % des hommes.
La prévalence de mutilations sexuelles féminines n’évolue pas.
Il définit : « les Mutilations Génitales Féminines s’entendent de toute ablation partielle ou totale des organes génitaux des jeunes filles ou des femmes ou toutes autres opérations concernant ces organes ».
L’article précise ensuite que toutes les formes de MSF sont interdites en Guinée, en particulier : l’ablation partielle ou totale du clitoris, l’ablation des petites ou des grandes lèvres, l’infibulation,
Il établit que quiconque, par des méthodes traditionnelles ou modernes, pratique ou favorise les MSF ou y participe, se rend coupable de violences volontaires sur la personne de l’excisée. Les ascendant⋅e⋅s de l’enfant et toutes autres personnes ayant autorité sur l’enfant ou ayant la garde, qui ont autorisé ou favorisé la MSF, sont punies des mêmes peines que les auteur⋅ice⋅s.
Il n’oblige pas spécifiquement une personne à signaler des MSF, mais l’article 298 (Code pénal) dispose que le défaut de prévention d’une infraction contre l’intégrité corporelle d’une personne est punissable. Quiconque s’abstient volontairement de porter assistance à la personne menacée par une telle infraction s’expose également à une sanction pénale.
Instaure que « Des violences exercées à l’encontre des enfants » du Code de l’enfant guinéen de 2008 donne la même définition (à l’article 405) et la même interdiction des MSF (aux articles 406 à 410) que le dernier code pénal de 2016. L’article 410 impose en outre aux structures sanitaires publiques et privées l’obligation de signaler les cas de MSF aux autorités publiques compétentes.
Ces articles prévoient une obligation indépendante de signalement dès constatation ou soupçon de préjudice physique ou moral, d’abus sexuel, de négligence ou d’abus envers un⋅e mineur⋅e (âgé⋅e de moins de 18 ans), même dans les cas de secret professionnel.
Elle prévoit que les MSF soit pénalement réprimées.
En savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA et GUINEE: LA LOI ET LES MGF
Les mutilations sexuelles féminines