Éthiopie

Les chiffres de l’excision

Le taux de prévalence de femmes sexuellement mutilées en Éthiopie est :

  • 65 % des femmes de 15 à 49 ans

La grande majorité des MSF sont pratiquées par des exciseuses traditionnelles sur des jeunes filles de moins de 5 ans (52 %).

98 % des jeunes filles et femmes sont sexuellement mutilées au sein du groupe ethnique avec le plus fort taux de prévalence.

17 % des femmes de 15 à 49 ans qui ont entendu parler des mutilations sexuelles féminines pensent que cette pratique devrait se poursuivre, et 11 % des garçons et hommes.

Environ 8 femmes/filles sur 10 sont favorables à l’abandon de la pratique.

L’environnement juridique

Signature de conventions et protocoles

Article 35, alinéa 4 de la Constitution

Il indique que : “L’État doit mettre en œuvre le droit des femmes pour éliminer l’influence de coutumes nuisibles. Les lois, coutumes et pratiques qui oppressent ou causent des atteintes physiques ou psychologiques aux femmes sont prohibées”.

Le code pénal

Depuis 2004, la proclamation No.414/2004 pénalise les MSF.

Article 565

“Quiconque excise une femme, quel que soit son âge, est puni d’une peine d’emprisonnement pour une durée minimale de trois mois ou d’une amende qui ne peut être inférieure à 500 Birr.”

Article 566 (1)

“Quiconque pratique l’infibulation génitale à une femme, est puni d’une peine d’emprisonnement associée à des travaux forcés allant de 3 à 5 ans.”

Article 556 (2)

“Toute blessure causée au corps ou à la santé qui est le résultat de l’acte décrit à l’alinéa ci-dessus,  sous réserve de provisions du code pénal qui prévoirait des peines plus sévères, la peine applicable sera une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans.”

Action nationale de lutte contre les MSF

  • Les premières tentatives de condamnation de l’excision datent du XVIème siècle, par le souverain éthiopien Zar’a Yacob  et au XVIIème siècle par les jésuites.
  • Le Comité national sur les pratiques traditionnelles en Éthiopie (NCTPE) a été créé en 1987 pour contribuer à combattre les pratiques néfastes, tout en encourageant celles qui ont un effet positif sur la société.  Il fournit des informations sur les dangers que présentent les MSF et sensibilise les leaders religieux et traditionnels sur la nécessité de mettre fin à ces pratiques. Ses activités se concentrent en priorité sur des campagnes médiatiques et d’information en sensibilisant les jeunes. L’enjeu étant de former des multiplicateur⋅ice⋅s dans les écoles, les centres de santé et les communautés. Le NCTPE est membre du Comité interafricain (CI-AF) sur les pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des femmes et des enfants.

Pour en savoir plus : Female genital mutilation country profiles – UNICEF DATA, Harmful Traditional Practices

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